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ManipulateursRelation amoureuse avec un manipulateur

Relation toxique, ce que ça cache 🧛

relation toxique

Depuis plusieurs années, certains concepts sont très à la mode : relation toxique, pervers narcissique, dépendance affective…

Ces étiquettes nous empêchent d’accéder à la réalité sous-jacente, plus profonde et beaucoup plus intéressante pour œuvrer dans le sens de ce que nous voulons vraiment : des relations épanouissantes.

Dans cet article, vous allez découvrir :

  • Comment identifier une relation toxique avec plusieurs signaux évocateurs
  • Comment sortir d’une relation toxique
  • La réalité derrière la perversion narcissique

Nous allons nous concentrer sur la relation intime, même si cela est valable pour tout type de relation (professionnel, amical…)

Suivez le guide !

C’est quoi une relation toxique ?

Une relation toxique peut se définir à une relation qui lèse l’un ou l’autre des partenaires. Au clair, vous êtes dans une relation et vous vous sentez mal, vous ne vous sentez pas épanoui.

Cette relation vous plombe et vous enlève plus d’énergie qu’elle ne vous en apporte : c’est déjà un critère de taille.
Beaucoup de personnes se satisfont d’une relation pathologique (vous allez découvrir pourquoi dans quelques instants).
Une relation toxique peut se résumer au fonctionnement suivant :

Vous passez 80% de votre temps et de votre énergie à rendre viable la relation et 20% à apprécier la relation.

Alors que dans une relation d’amour, vous passez 80% du temps à kiffer votre relation et à vivre l’amour et 20% à réparer et à prendre soin de celle-ci. (ce sont des ordres de grandeur hein !)

C’est censé être l’être avec qui vous partagez le plus de joie sur Terre !

Si vous ne vivez pas cela, vous avez intérêt à vous poser cette question très honnêtement :
qu’est-ce que je fais en relation avec cette personne ?
Si vous passez votre temps à réparer la relation, à la rendre viable, à tenter de communiquer… Sérieusement, vous avez vraiment envie de lutter à ce point pour vivre une relation d’amour ?

Un certain nombre de signaux peuvent vous alerter sur une relation toxique :

1/ La sensation d’oppression : en présence de l’autre, vous ne sentez pas de joie, vous sentez une pression voire une oppression. Vous sentez souvent une pression psychologique quand l’autre parle. Vous vous sentez globalement mal dans la relation.

2/ Les messages implicites : il y a un décalage entre ce qui est dit et ce qui est sous-entendu. Vous sentez une incohérence entre les dits et les faits. Cette relation tourne au jeu de pouvoir perpétuel.

3/ Les compensations : vous avez développé des compensations, voire des addictions, sur la nourriture, l’alcool, la cigarette, la drogue, les écrans, le jeu…

4/ Le manque d’élan : pas envie d’aller vers l’autre, pas envie de sexe, voire dégoût… sur une longue durée, c’est assez évocateur. Vous avez peut-être même des stratégèmes de fuite ou d’inhibiton : pas d’excitation, rentrer tard à la maison, trouver des hobbies à l’extérieur… C’est un grand classique pour ne pas affronter la réalité désagréable de la relation.

5/ La dépendance : dans une relation pathologique, l’un ou l’autre voire les deux sont dépendants. C’est classique quand on se met en couple en étant déjà malheureux avec soi-même : on cherche à combler notre propre vide par une présence extérieure, mais ça ne résout rien.

6/ Les conflits : les conflits sont nécessaires à une relation, ils permettent un réajustement et l’expression des besoins et des limites de chacun. Par contre, si ça tourne au vinaigre tous les jours, qu’il y a des prises de bec pour un rien… Il est temps d’investiguer et vous poser des questions. Si vous constatez des signaux de ce type, c’est une alarme indiquant très clairement la présence d’un dysfonctionnement dans la relation.

Avant de chercher à le résoudre, à quitter l’autre, il est intéressant de tourner le regard vers l’intérieur et se demander avec honnêteté :

Pourquoi vit-on une relation toxique ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, si nous restons dans une relation toxique… C’est parce que nous en avons envie !
Inconsciemment, bien sûr.

Je vous vois venir : « Pas du tout, moi je ne l’ai pas voulu, ça m’est tombé dessus. Je tombe toujours sur des salauds.»;
Si vous ne le voyez pas, c’est normal, c’est inconscient !

On peut distinguer au moins 3 bonnes raisons de vivre une relation toxique :

1/ Les bénéfices cachés :

C’ est très sous-estimé, pourtant je le répète, si vous vivez une relation toxique, c’est  qu’inconsciemment vous le désirez. Pour certains, cela permet de valider « Je ne mérite pas d’être aimé »;

Pour d’autres, c’est l’occasion d’attirer quelqu’un qui a beaucoup de problèmes et de tenter de le sauver. Tout dépend les conditionnements familiaux et sociétaux qui sont les vôtres.

2/ Valider des schémas familiaux :

Avec plusieurs années/décennies de vie avec nos parents, on s’imbibe des schémas relationnels qu’on a vu chez eux.
Croire que ça n’a aucun impact sur notre vie adulte relève d’une grande naïveté.

Quand on a vu nos parents se crier dessus, quand on a vu nos parents rester ensemble alors qu’ils ne s’aimaient pas, quand on a vu nos parents se jeter des objets dessus ou se faire des crasses dans le dos…

On a tendance à répliquer le modèle tout à fait inconsciemment parce qu’on croit que « la relation de couple c’est comme ça »; (et que l’humain répète ce qu’il connaît).

3/ Éviter encore plus de souffrance :

Paradoxalement, être dans une relation toxique n’est pas ce qui est le plus souffrant pour un être humain. Avoir des « signes de reconnaissance négatifs »; (insultes, violences…) est préférable à pas de reconnaissance du tout (l’ignorance).

Voilà pourquoi beaucoup de personnes préfèrent cette équation : « Je préfère être mal accompagné que seul. »;

Certains profils de personnalités ont une peur maladive d’être seul, ainsi avoir de la compagnie à la maison est toujours préférable à la solitude.

Il est important d’être lucide sur vos raisons si vous constatez que vous vivez une relation toxique.

La clé de voûte d’une relation toxique

Pour qu’une relation toxique tienne dans le temps, il est nécessaire de se mentir à soi-même.
On retrouvera toujours cet ingrédient sous une forme ou une autre.
Je peux me mentir à moi-même :
– En croyant que ça ira mieux demain
– En me racontant que je peux le/la sauver, l’aider à aller mieux
– En me convaincant que c’est vraiment la bonne personne (même si mes tripes disent le
contraire)
– En me faisant croire que « quand même ça pourrait être pire»;
– En n’écoutant pas mes ressentis, mes émotions, mes besoins
– En regardant les avantages et en oblitérant ce qui se passe mal
– En ne voyant pas la réalité telle qu’elle est
– En faisant une fixette sur ce qui pourrait être
A chaque fois, on retrouve ces petites négociations, ces petits arrangements avec soi-même, où on se raconte du pipeau.
La seule personne qu’on berne, c’est soi-même.
Cela permet de rester dans le confort du connu et cela fait perdurer la relation toxique.

Le vilain pervers narcissique

Depuis plusieurs années, on voit fleurir des livres de pseudo-psychologie sur les pervers narcissiques, un concept inventé par Racamier en 1986… et qui n’a aucune validité scientifique.
Un peu comme le concept de zèbre, HPI, indigo ou toute étiquette qui apparaît comme un cheveu sur la soupe (ça ne veut pas dire que tout est à jeter dans les étiquettes, par contre il est important de les considérer avec énormément de pincettes).
Le pervers narcissique est affublé de tous les maux : il se positionne tantôt en persécuteur, tantôt en victime, il généralise, il est égocentrique, il est manipulateur…

Il y a comme un petit problème : s’exprimer de la sorte, n’est-ce justement pas se positionner en victime, généraliser, être égocentrique et manipuler ?
Dans les textes des « experts » sur ce sujet, tu vas très souvent retrouver : le procédé d’étiquetage, la projection et bien sûr le phénomène de bouc-émissaire qui porte tous les maux de l’humanité sur son dos.
Le « pervers narcissique » est essentialisé, il a tous les torts et la pauvre victime subit avec toute sa gentillesse et toute sa bienveillance.
Si tu regardes les critères de la « perversion narcissique » ils sont extrêmement subjectifs et nous pouvons tous plus ou moins coller à ces critères selon les périodes de notre vie.

Prenons certains de ces critères :

– Culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle
– Reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes
– Ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions
– Répond très souvent de façon floue
– Change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations

Je pourrais te citer tellement de gens qui font ça…
Restons lucide : ça permet de valider l’étiquette à grand renfort de biais de confirmation.
Ce concept a le mérite de rassurer des personnes « victimes »; (attention encore à l’étiquette) qui ont besoin de mettre des mots sur ce qu’ils ont vécu et ça se comprend.

Quelle vision dépassée de la psychologie… Cela fait plus de 50 ans que le phénomène est expliqué de façon dynamique avec l’analyse transactionnelle et le triangle de Karpman.

La relation toxique se joue à deux et le grand risque pour la « victime »; est de se déresponsabiliser en projetant toute la responsabilité sur l’autre. En faisant ça, elle se condamne à revivre le même scénario avec d’autres acteurs.

Ca ne marche pas comme ça, personne ne porte le chapeau : il faut être deux pour être en relation.
L’autre peut être pervers, violent ou tout ce que vous voulez, être en relation avec cette personne est votre responsabilité autant que la sienne.

Est-ce que ça excuse un partenaire qui te frappe, vous menace ?
Bien sûr que non.
Est-ce que ça enlève pour autant la souffrance, les galères ?

Non plus.
Pourtant, si cela vous arrive, rester ou non dans une relation est de votre fait.
Et là, il faut être très vigilant pour éviter nos petites justifications : « oui mais on a un enfant »
« oui mais parfois ça s’améliore »…

Comment en sortir ?

Vous avez le sentiment d’être dans une relation toxique ?
Voyons comment en sortir avant que cela dégénère.
D’abord, il s’agit de réellement prendre conscience de la situation : constater ce qu’il se passe dans la relation factuellement, regarder ce que vous vivez intérieurement, ce que vous projetez sur l’autre, comment vous vous sentez émotionnellement et prendre la responsabilité de tout ce que vous vivez.

Une relation c’est 100% de responsabilité pour l’un et 100% de responsabilité pour l’autre !
Déléguer toute sa responsabilité à l’autre est une bonne façon de rester enfermé dans notre schéma de victimisation et de constater notre impuissance.

Il s’agit ensuite de sortir du triangle de Karpman et de votre rôle préféré : bourreau, sauveur, victime.
Pour cela, il est indispensable de revenir à vos besoins. Pour en être arrivé là, il y a de grandes chances que vous vous soyez coupé fortement de vous-mêmes, de vos émotions, de votre corps… Sinon vous auriez ressenti les alarmes depuis bien longtemps !

Nos sensations et nos émotions sont des révélateurs de nos besoins en instantané.
Voilà pourquoi tout ressenti désagréable doit vous alerter que quelque chose ne tourne pas rond (factuellement ou dans ton interprétation)

Reprendre contact avec vos besoins peut prendre beaucoup de temps, des mois voire des années.

Qu’en est-il de votre besoin de relation ? D’amour ? De respect ? De sécurité ? Je vous invite à prendre tout le temps dont vous avez besoin pour faire un bilan de votre vie et de vos besoins : c’est l’occasion d’une retraite en solitaire. Dans nos vies modernes, c’est souvent quelque chose de négligé parce « qu’on n’a pas le temps »… Alors que si, en vrai, on l’a.
Une fois qu’on a clarifié entre soi et soi où on en est, ce qu’on ne veut plus et ce qu’on veut, on peut amener le sujet sur la table.
S’il n’y a aucune discussion possible de cœur à cœur, ce n’est vraiment pas bon signe.

S’il y a une ouverture, prenez votre temps pour faire un état des lieux de la relation avec l’autre.
Questionnez l’autre : « Comment tu te sens dans la relation ? Est-ce que tu te sens épanoui ? Quel est l’état de tes besoins ? ».

Exprimez-vous de la même façon sur ce que vous vivez : parlez au « JE », ne partez pas dans une culpabilisation, de jugement ou autres tentatives de jeu de pouvoir… Ca n’irait pas dans le sens de la résolution.

Si vous n’arrivez à rien et qu’il n’y a pas de terrain d’entente possible, alors la décision la plus écologique pour tout le monde est de stopper cette relation.

Exprimez simplement ce que vous vivez ainsi que vos limites, pas besoin d’en faire plus.
Pour terminer, sachez qu’une relation a plusieurs points d’équilibre, comme tout système.
Il y a plusieurs modèles possibles et pas que le modèle classique de monogamie avec le mari et la femme, les 2 enfants, le chien et la villa avec piscine.

Trouvez VOTRE modèle pour être dans une relation qui vous épanouit réellement.
Cela vaut le coup, après tout, la relation de couple est l’un des domaines les plus importants pour un être humain 🙂

C’est en tournant le regard vers l’intérieur, en apprenant à aimer ce que vous voyez, que vous pouvez créer des relations épanouissantes avec les autres.
« Il n’y a pas de mauvaises personnes, seulement de mauvaises distances » Samuel Vallée
Par Fabien, du site Epanessence

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